Des propositions fortes pour une région juste et verte

Faire de la transition le moteur du développement économique

La transition écologique de l’économie représente un gisement énorme d’emplois et de prospérité. En utilisant moins de ressources, en revalorisant les déchets et en relocalisant une partie de notre économie, nous pouvons basculer dans un nouveau modèle économique dit d’« économie circulaire». Son potentiel est totalement sous-exploité pour l’instant.

La transition de notre économie passe aussi par le soutien aux circuits courts afin de rapprocher le producteur du consommateur, tous secteurs confondus, ce qui permet de fixer de l’emploi local, d’assurer un revenu équitable au producteur et un prix juste au consommateur.

Les PME et les indépendants ont un rôle important à jouer en ce qui concerne l’emploi et les activités au niveau local. Il faut aider les indépendants qui se lancent en travaillant sur l’impôt. Objectifs : des charges fiscales prévisibles et une plus grande simplification administrative. Tout le contraire de ce qui a été fait au niveau fédéral et régional en soutenant les multinationales au détriment des PME !

Ecolo propose de réaffecter les exonérations fiscales, qui profitent généralement aux plus grandes entreprises, à l’innovation ou aux investissements sous forme de baisse du taux de l’impôt des sociétés, avec priorité pour les PME, et de soutien aux investissements réelle-ment productifs.

Nous souhaitons également encourager les capacités d’investissement des PME dans des projets d’économie circulaire, de développement durable ou d’amélioration de la qualité de l’environnement.

Au niveau des secteurs à soutenir, Ecolo souhaite renouveler un soutien fort au secteur de la construction et de la rénovation. Entre 2009 et 2014, lorsqu’Ecolo était au Gouvernement régional, nous avions augmenté fortement les primes à l’isolation mais à peine sorti du Gouvernement, PS et CDH ont réduit drastiquement ces montants. Cette politique doit être renouvelée. C’est bon pour le portefeuille, c’est bon pour l’environnement et c’est bon pour l’économie.

Enfin, au vu des montants d’investissements publics (communaux, intercommunaux, provinciaux, régionaux, communautaires ou fédéraux), nous souhaitons aussi nous appuyer sur les marchés publics pour encourager et soutenir des filières plus vertes et plus solidaires.

Mettre en place un vaste plan d’isolation des habitations.

Sur notre territoire, 30 % des logements ont été construits avant 1900, 55 % avant 1945. On mesure mieux l’ampleur du chantier qui s’offre à nous au niveau de la performance énergétique des bâtiments. L’augmentation des coûts de l’énergie renforce aussi la nécessité de rénover ce bâti très ancien. C’est un enjeu essentiel tant pour le climat qu’au niveau social afin d’aider les ménages à réduire leurs factures énergétiques et leur empreinte écologique.

Un enjeu économique, écologique et social mais surtout une opportunité pour notre région.
→ Augmenter les primes à l’isolation et accorder un avantage plus important encore pour les matériaux naturels.
→ Diminuer la TVA sur les investissements dans les économies d’énergie de 21 à 6%.
1Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique.
Présentation de la liste régionale 2019 – Mons-Borinage / Hauts-Pays – 4 –
→ Après l’isolation des bâtiments, soutenir les particuliers qui souhaitent produire de l’éner-gie alternative.

Créer une ceinture alimentaire sur notre territoire.

Notre modèle alimentaire montre ses limites. Des aliments qui parcourent des centaines de kilomètres avant d’atterrir dans notre assiette, engendrant pollution et émissions de CO2 en cascade, une culture intensive qui appauvrit les sols, pollue nos eaux, et ne permet pas à nos agriculteurs de vivre décemment… Sans compter le suremballage et les déchets qui en résultent. Conséquences, c’est notre santé, nos agriculteurs et notre environnement qui trinquent.
La demande en produits locaux de circuits courts s’accentue. Il faut y répondre.
→ Créer une ceinture maraîchère bio autour de Mons Borinage.
→ Soutenir une production agricole durable, source d’opportunités économiques et de création d’emplois.
→ Augmenter et sécuriser la demande de produits frais et de saison en approvisionnant les crèches, écoles et maison de repos.

Protéger la nature et lutter contre le dérèglement climatique

La disparition de la biodiversité est la 6ème extinction de masse depuis l’apparition de la vie sur Terre. Il est prioritaire de réduire notre empreinte écologique sur notre environnement pour la préserver. C’est la diversité du vivant qui assure l’existence même de l’être humain.
→ En finir totalement avec le plastique d’ici 2030 et adopter une loi interdisant l’obsolescence programmée.
→ Créer 1000 ha/an de réserves naturelles, et planter 200 km2 de forêts en agroforesterie.
→ Replanter 1 arbre par habitant, soit 250 000 arbres, à Mons-Borinage d’ici 2030.
→ Stopper la bétonisation de nos territoires et imposer un % de surface verte par projet urbanistique.

Justice sociale

Les mouvements de protestation récents et les chiffres ne trompent pas : l’écart entre les citoyens les plus aisés et les plus pauvres grandit, les fins de mois sont difficiles à boucler, les jeunes vivent de manière de plus en plus précaire, les populations fragilisées sont de plus en plus touchées. L’actuel gouvernement et le précédent n’ont cessé d’affaiblir notre système de sécurité sociale qui assure pourtant une qualité de vie à tous.

Ecolo entend garantir une vie décente à l’ensemble des citoyens de la Région.

La transition écologique de la société que nous portons passe nécessairement par une société où la répartition des richesses est plus équilibrée. Concrètement, outre l’accès à des droits fondamentaux tels que le logement, la santé, l’éducation, cela se traduit par la garantie de conditions d’existence dignes. La lutte contre la pauvreté doit se mener à de nombreux niveaux (alphabétisation, logement, précarité énergétique, soins de santé, alimentation saine…) Il s’agit dès lors pour Ecolo d’aborder la question de la politique sociale et de la solidarité dans l’ensemble des politiques menées, à tous les niveaux de pouvoir, et de prioriser l’action sociale pour répondre au mieux aux besoins des citoyens.

Nous souhaitons également combattre les pièges à l’emploi, individualiser les droits sociaux et enfin assurer la non-discrimination et la transparence des dispositifs de protection sociale.

Faire de notre région un territoire « zéro chômeur ».

Dans notre pays, on constate que plusieurs centaines de milliers de personnes sont privées d’emploi ou contraintes d’accepter des emplois précaires dans des conditions qui ne permettent pas une existence digne. Pour rappel, sur les 149.000 emplois vacants en Belgique, plus de 30.000 sont situés en Wallonie. Quand on compare avec les pays voisins, on constate que 3,6% des emplois restent inoccupés, contre seulement 1,9% dans la zone Euro2. Sur le seul territoire de Mons-Borinage, nous comptons pas moins de 17.732 chômeurs indemnisés. A Charleroi, un projet-pilote a reçu le soutien du Comité de développement stratégique en 2017. L’idée est de mettre en place deux expériences-pilotes similaires à Mons et dans le Borinage sur base d’un contrat local (commune et partenaires associatifs).

Ce n’est pas lutter contre le chômage mais se battre pour l’emploi, le vrai défi !
→ Développer les « emplois tandem » : transition progressive vers la pension par une diminution du temps de travail des plus âgés au bénéfice de travailleurs débutants.
→ Offrir un travail à tout demandeur d’emploi en fonction de ses compétences et ses choix.
→ Garantir aux travailleurs de « l’économie de plateforme » un statut qui leur assure protection sociale et un salaire minimum décent.
→ Instaurer la semaine de 4 jours sur base volontaire, avec embauche compensatoire.
→ Créer un droit à une 2e chance pour les salariés et indépendants qui décident d’arrêter leur activité.

Mobilité

La mobilité est un enjeu crucial pour le développement de notre région, de notre économie et la préservation de notre qualité de vie. Elle doit être pensée globalement. Il ne s’agit pas ici d’opposer les utilisateurs des transports en commun ou cyclistes aux automobilistes mais bien de proposer des solutions qui combinent l’ensemble de l’offre en transport et permet-tent à tous les citoyens de se rendre au travail, d’aller chercher leurs enfants à l’école, de faire les courses en diminuant l’utilisation de la voiture.

Pour y arriver, nous voulons développer la multi-mobilité partagée. L’idée est de faciliter la vie en combinant et partageant les moyens de transports.

Il faut donc renforcer l’offre et la qualité des transports en commun, véritable pierre angu-laire d’une mobilité accessible à tous et écologiquement responsable. Nous encouragerons et développerons les offres de voitures partagées.

Nous proposons aussi le développement de nouvelles infrastructures zéro émission. Par exemple, le développement d’autoroutes vélo, de façon à mettre à disposition des cyclistes des itinéraires entre zones urbaines. Ce type de maillage sera complémentaire avec le réseau Ravel.

Nous souhaitons également que l’on avance rapidement sur le bus à haut niveau de services qui doit parcourir toute la N51 de Mons à Quiévrain.

Au niveau rural, nous devons être particulièrement attentifs aux déplacements et permettre aux citoyens de se déplacer sans devoir systématiquement recourir à sa voiture.

Nous souhaitons aussi appliquer le principe STOP aux voiries régionales : lors de la rénovation des voiries, on pense d’abord aux piétons puis aux vélos et enfin aux automobiles.

Nous souhaitons une mobilité sans bouchons ni pollution, des bus et des trains plus nombreux, plus confortables et ponctuels.

Nous proposons la gratuité pour les moins de 25 ans, la réouverture des petites gares et de meilleures infrastructures vélos et piétons.

Participation citoyenne

Il nous faut ré-inventer la démocratie, en proposant des alternatives où le citoyen retrouve sa place d’acteur fondamental de la démocratie. Pour lutter contre le sentiment d’impuissance en matière d’affaires publiques, il faut oser la transparence, renforcer la participation, élargir les modes de décision aux citoyens et, plus que jamais, améliorer la gouvernance. C’est la seule voie pour redonner confiance dans nos institutions.

La gestion de la cité est l’affaire de tous !

Au niveau communal, nos élus travaillent déjà en ce sens. Ils œuvrent à l’ouverture des conseils d’administration à des citoyens volontaires et tentent de mettre en place le droit d’initiative citoyenne communale ?

Ecolo propose la création d’un Droit d’Initiative Législative Citoyenne qui permette à des citoyens d’obtenir d’une assemblée parlementaire qu’elle vote sur des propositions législatives ou constitutionnelles ou, à défaut, qu’elle les soumette à référendum avec, en parallèle, une éventuelle contre-proposition.

Au niveau régional, la consultation populaire est possible et pourrait donc faire l’objet d’une Initiative citoyenne, c’est-à-dire un “cycle complet”. Cependant, son accès est difficile tant les conditions sont strictes malgré les demandes d’Ecolo pour assouplir les conditions et rendre ce type d’initiative plus accessible aux citoyens. Dans l’attente d’une consécration constitutionnelle de l’Initiative citoyenne décisionnelle, il s’agira d’amender le texte wallon (PS/CDH/MR/PP) pour rendre la consultation populaire vraiment populaire.

Nous souhaitons aussi constituer des assemblées composées de citoyens tirés au sort dans toute la population. S’il l’accepte, le tiré au sort serait formé afin d’assumer sa fonction en contrepartie d’une rémunération adaptée. La transition entre la vie politique et professionnelle serait garantie. Ces assemblées seraient soeurs jumelles des assemblées d’élus. Ecolo veut être également cohérent à ce niveau et au niveau communal, à Mons, nous avons adopté le principe d’un tirage au sort de citoyens pour composer une commission mixte qui rendra son avis sur les grands projets montois.